Suite à un article dans lequel je parlais de l’improvisation telle que je la conçois, écrit dans la lettre N°39 de Lamirésol (association des violonistes) d’avril 2012, la secrétaire de l’association, Hélène Sanglier, m’a demandé si je voulais participer au colloque de l’association qui a lieu une fois par an. Cette année-là, le colloque traitait des pratiques collectives. Il avait lieu le 17 et 18 novembre 2012, à Aix en Provence. Il concernait le violon mais également l’alto et le violoncelle et Hélène Sanglier désirait que j’y expose mon travail en improvisation fait avec les élèves du CRR de Lyon. Préférant montrer une pratique que de l’exprimer sous forme de conférence, je lui ai alors proposé de présenter l’improvisation sous la forme de deux ateliers publics : l’un avec six jeunes élèves instrumentistes à cordes du CRR d’Aix qui accepteraient d’être ainsi soumis à la fois à la nouveauté de cette proposition et à la difficulté de faire cette expérience devant une centaine de paires d’yeux ( !), et l’autre avec six enseignants cordes qui travailleraient eux- aussi dans ces mêmes conditions…
Les élèves et les enseignants se sont magnifiquement prêtés au jeu.
J’ai donc animé un atelier « ordinaire » d’un premier travail d’approche de l’improvisation devant l’ensemble des participants au colloque.
Et les retours ont été bien au-delà de mes espérances… un grand enthousiasme de la part des participants dont un certain nombre sont venus ensuite me parler, m’encourager, me dire leur émotion devant ce travail, trouvant que, vraiment, il leur avait permis de bien sentir combien il était possible de travailler des choses importantes et fondamentales grâce à cet outil et qu’ils avaient pu également constater la transformation du groupe au cours des 3/4 d’heure d’atelier et la capacité de centration que cela donnait.
Certains, m’ont fait des propositions de formation dans leurs établissements…
Ainsi, une rencontre a par la suite été organisée avec l’école de Musique de Lorient pour que je présente mon travail pédagogique aux enseignants (toujours sous une forme active) et que je fasse travailler leurs élèves. J’ai également donné une master class pour des étudiants cordes en pédagogie du pôle supérieur du CRR de Paris. D’autres ponts sont lancés qui auront peut-être des suites.
Un travail de groupe était aussi prévu sur ces deux jours, sous forme de tables rondes menées par l’intervenant le plus en lien avec le sujet traité.Ces moments d’échanges ont permis à chacun de faire état de la situation actuelle vécue sur le terrain, de lister les besoins pédagogiques spécifiques et d’ouvrir des pistes à l’innovation pour faire évoluer l’enseignement des cordes. Le but étant de produire un document collectif en forme de référentiel pouvant servir à chacun pour appuyer certaines démarches (élaboration du contenu pédagogique d’un département cordes, projet d’établissement, négociations avec le directeur ou la collectivité). (Ce document doit voir le jour vers novembre 2013 édité par l’association LAmirésol)