Nous avons facilement tendance à croire que nous n’avons pas acquis beaucoup de gestes réflexes avec notre instrument …
Par exemple, si ,comme je vous en ai déjà parlé, vous essayez, alors que votre bras démarre le long de votre corps, de mettre votre main gauche sur une note précise, dans une position précise, la plupart du temps vous êtes persuadé de ne pas y arriver ! Et ceci est encore plus vrai si vous êtes devant votre professeur…
De même, si l’on vous demande de fermer les yeux puis d’aller poser votre archet sur une de vos cordes sans regarder, vous pensez que vous ne saurez pas où est la corde…
Et pourtant, si vous vous centrez, vous allez réussir! Et ça marche à tous les coups !!
Il « suffit » de repousser le message négatif et de se mettre dans un état d’esprit qui « y croit », et cela fonctionne. Mais, comme c’est difficile de ne pas écouter cette petite voix pessimiste et dévalorisante. Il faut trouver une grande force pour rester dans le réel et l’objectif et simplement faire sans douter.
Il faut lutter de toutes ses forces contre ce discours persuasif qui nous dit que nous allons nous tromper…
Nous savons mais nous y croyons tellement peu que nous ratons…
Il faut faire les mini exercices ci-dessus encore et encore, jusqu’à ce que nous trouvions enfin le chemin pour repousser le discours pessimiste. De façon à être convaincu, preuves à l’appui, que nous savons faire beaucoup plus de choses que ce que nous croyons. Si je fais confiance à mon corps, il va faire ce que je lui demande.
La mémoire enregistre nos gestes bien plus que ce que nous pensons et ce n’est que notre manque de confiance en nous-mêmes, qui perturbe la communication entre notre demande et sa réalisation. La moitié du travail instrumental va souvent consister à être capable de ne plus écouter les injonctions à l’erreur.
Cela pourrait devenir un vœu pour cette année nouvelle !