Lorsque nous rentrons dans une nouvelle partition il est important, bien sûr, d’avoir une connaissance du texte bien avancée avant de commencer à déchiffrer avec son instrument.
Nous avons pour se faire un bon outil sous la main, c’est évidemment notre voix.
Chanter, chanter et chanter encore .. Ne laisser aucune zone d’ombre, aucun angle mort, de façon à ce que notre archet n’induise pas de mauvais rythmes (il adore ça, il faut bien l’avouer !) ni notre main gauche de mauvaises hauteurs de notes.
Il est donc très important de solfier mais de le faire, non pas avec une simple pulsation, mais en battant la mesure. Nous devons, dès la première lecture, avoir conscience de la structure de nos phrases. Les temps forts ne sont pas les mêmes à 2, 3 ou 4 temps, et notre mémoire sera plus efficace si nous les introduisons dès le départ ainsi que les élans et les balancements du texte. Ainsi, au lieu d’avoir une succession de temps tous identiques, la musique prendra déjà vie et le sens en sera plus compréhensible. Les notes et leurs rythmes seront animés, la marche, la danse, feront intrinsèquement partie de ce que nous essayons d’assimiler au lieu de juste émettre un texte froid et monotone.
Bref nous serons déjà en train de « jouer », au premier sens du terme.